Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

mercredi 27 mai 2015

De la victoire..., perspectives historiques et réflexions contemporaines. (2/2)

 
Nous poursuivons notre réflexion initiée sur la victoire.
 
Les fondements de la victoire
La victoire, nous l’avons vu au travers de l’histoire, repose sur des fondements et des invariables quelle que soit l’époque ou l’influence culturelle. Elle joue un rôle dans la vie de la Cité au sens large, dans l’institution militaire mais aussi dans la perception de l’ennemi ou de la conflictualité.
En effet, être victorieux, c’est :
- Protéger
Une population, des ressources ou des frontières et au-delà, c’est préserver la souveraineté d’un Etat, son indépendance, ses idées, ses valeurs ou un patrimoine, physique ou immatériel.

vendredi 22 mai 2015

De la victoire…, perspectives historiques et réflexions contemporaines. (1/2)


 
Aujourd’hui, que l’on parle de conflits, de guerres, d’opérations ou encore d’interventions militaires, nombre d’observateurs sont souvent prompts à parler d’enlisement, d’échec, de violence contenue, d’instabilité chronique et d’efforts inutiles. Le terme de victoire semble avoir disparu du vocabulaire, cette notion ne correspondant plus aux engagements contemporains  rythmés par des missions dites de stabilisation, d’interposition comme de gestion de crise.
Pourtant, la recherche de la victoire, ce nouvel équilibre politique et militaire, a toujours accompagné la conflictualité tout au long de l’histoire et permet de donner un sens à l’action, notamment à celle des forces armées (mais pas seulement) déployées face à un adversaire ou, plus globalement, à une menace. Il apparaît donc intéressant de s’interroger sur les raisons de ce désintérêt pour la victoire ou pour sa remise en question permanente tout en mettant en perspective cette évolution par l’examen de ce mot au travers des exemples du passé.
Nous montrerons que si les manifestations de la victoire ont évolué avec la guerre et l’accélération du temps, les fondements de ce vocable sont restés les mêmes et doivent être exploitées, dans tous les domaines, pour vaincre et légitimer le combat et ce, du niveau stratégique au niveau tactique.

jeudi 14 mai 2015

La première guerre mondiale au jour le jour : avril -mai 1915.


 
Suivons une fois de plus le récit quotidien du lieutenant-colonel ROUSSET, ce contemporain du premier conflit mondial, spectateur averti (ancien professeur de tactique à l'Ecole supérieure de guerre) des combats que se livrent les Nations en guerre en ce début de XXème siècle.
A compter du 17 avril, dans les Carpathes ce sont quatre millions d'hommes qui sont aux prises sur un front de 300 km, les Allemands tentant de soutenir un allié autrichien en grande difficulté. Les combats s'annoncent rudes dans un terrain transformé par le printemps en un mas de boue où il est très difficile de circuler (et de ravitailler les unités). Les Russes, sur le plan stratégique, peuvent néanmoins compter exceptionnellement sur le port d'Argangelsk libéré très tôt des glaces  cette année, les ports de la Baltique et de la Mer Noire n'ayant plus de débouché. Le 18 avril, le célèbre pilote Roland Garros est fait prisonnier après avoir dû poser son appareil derrière les lignes allemandes suite à une panne moteur. En Belgique, les forces allemandes reprennent l'offensive et utilisent une fois de plus, dans la région de Ypres, des gaz de combat. Ces derniers créent encore le désordre chez les Français (ce qui montre une incapacité à prendre en compte cette menace et à trouver des parades efficaces) qui abandonnent leurs positions. Notre témoin décrit ensuite longuement la lutte dans les "sapes de la Fontenelle" décrivant cette guerre souterraine où les travaux des sapeurs tentent de faire obstacle à l'ennemi et où l'horreur des explosions créent la terreur chez les combattants.

vendredi 8 mai 2015

8 mai 2015 : hommage aux combats français de la seconde guerre mondiale, Monte Cassino 1944.



En ce jour de commémorations des 70 ans de la fin de la seconde guerre mondiale, votre blog revient sur les combats d'Italie où les soldats français deforces françaises libres se sont illustrées par une vision tactique originale et une opiniâtreté au combat. En ce jour de mémoire, rendons hommage à ceux qui ont défendu la liberté, sur terre, sur mer et dans les airs.
 
Contexte général :
 
04 janvier 1944 – 22 mai 1944
 
Les Alliés cherchent à rompre la ligne Gustav qui barrait la péninsule italienne et ainsi à s’ouvrir la route de Rome. La hauteur sur laquelle est érigé le monastère (435 mètres) est la clef du massif du Monte Cassino comme une position naturelle très forte. Pendant trois mois, le général  allemand von Senger und Etterlin avait renforcé ses défenses, et le solide 14ème Panzerkorps, ainsi que des bataillons d’élite de parachutistes et d’infanterie, en font un point d'appui fortifié. 
Les opérations préliminaires contre la ligne Gustav commencent au début de janvier 1944, par une succession de raids de 3000 bombardiers alliés contre les voies de communication allemandes. Le 15 janvier, le 2e corps américain du général Keyes, appuyé par le corps expéditionnaire français, s’empare du Mont Trocchio, un bon poste d’observation face à la ligne défensive ennemie.

lundi 4 mai 2015

Bicentenaire de la Légion d'Honneur à Chalon sur Saône.


Il y a 200 ans, le 22 mai 1815, la ville de Chalon sur Saône en Bourgogne recevait, par décret impérial, la Légion d'Honneur, la plus haute distinction française. Napoléon voulait récompenser ainsi la défense héroïque de la ville près d'un an plus tôt, en février 1814, face aux forces coalisées (Autrichiens, Prussiens, Russes) qui attaquaient la France. En effet, face à la menace, les habitants de la cité mais aussi quelques 500 hommes (gardes nationaux, recrues, vétérans et volontaires) sous les ordres du général LE GRAND, baron de Mercey, reprirent un temps la ville de Macon puis défendirent Chalon et Tournus des assauts autrichiens. Leur résistance héroïque et le courage de leur chef comme de ses hommes furent des exemples de patriotisme, d'engagement et d'honneur. Chalon fut une des trois premières villes françaises à recevoir la Légion d'Honneur (seulement 64 municipalités actuellement) et a décidé de commémorer cet évènement.