Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

dimanche 27 septembre 2015

Retour sur la bataille de la Somme : juillet - novembre 1916.

 
Rien ne prédisposait la Somme, plus particulièrement une zone s'tendant de Bapaume à Chaulnes en passant par Albert, Bray sur Somme, Péronne et Rosière en Santerre, à devenir une bataille symbolique de la première guerre mondiale. Et pourtant, si en 1914, ce secteur ne devait être dans les plans de chaque belligérants qu'un simple axe de passage, il fera l'objet en 1916, puis en 1918 (offensives Ludendorff), de combats terriblement meurtriers mais aussi d'une réelle coopération opérative entre Britanniques et Français qui se battaient jusque là côte à côte sans réelle coordination.
Elle est également le symbole de la dimension mondiale de ce conflit puisque des soldats français, allemands, britanniques, canadiens, australiens, néo-zélandais, sud-africains, indiens ou africains s'y battront sans compter les travailleurs chinois, indochinois ou malgaches.

dimanche 20 septembre 2015

La première guerre mondiale au jour le jour : septembre - octobre 1915.

 
Nous renouons avec le lieutenant-colonel Rousset, ancien professeur de tactique et commentateur averti du premier conflit mondial. En ce début d'automne 1915, l'optimisme de notre témoin, quoiqu'érodé, demeure présent. Le 05 septembre 1915, avec la guerre qui s'éternise, l'autorité civile est réinvestie des pouvoirs de police qu'elle exerce normalement en temps de paix. Cela montre un réinvestissement du politique dans la conduite de la guerre même si les armées gardent certains pouvoirs comme l'interdiction de publications de nature à "entretenir le désordre" ou le pouvoir de "faire les perquisitions de jour et de nuit dans le domicile des citoyens".

samedi 12 septembre 2015

De la philosophie essentielle du commandement militaire...

 
Le colonel de gendarmerie Philippe Cholous a publié un essai aux éditions Lavauzelle, "De la philosophie essentielle du commandement militaire", avec l'ambition de montrer la spécificité du commandement et ce, en particulier, face aux nouveaux dogmes du management qui cherchent à s'imposer comme symboles de modernité. Son propos s'appuie sur son expérience de soldat mais également sur de nombreuses références philosophiques. On est parfois désarçonné par son style et l'enchaînement des idées mais, force est de constater, que son pari est réussi tant l'exception du chef militaire et du métier de soldat finit par émerger.
Dès les premières pages, l'auteur définit le chef en empruntant la phrase du célèbre stratégiste disparu Hervé Coutau-Bégarie "à savoir celui qui doit être capable de raisonner et de décider, au lieu de se contenter d'exécuter."

lundi 7 septembre 2015

Exposition à venir : chevaliers et bombardes.


A partir du 7 octobre 2015, le musée de l'Armée aux Invalides vous propose une nouvelle exposition sur un moment charnière de l'histoire militaire. Il s'agit de montrer les profondes mutations dans l'art de la guerre apparues entre la bataille d'Azincourt et celle de Marignan en 1515. En effet, c'est lors de cette période que la chevalerie française, en particulier, voit la fin de sa supériorité au bénéfice de nouvelles manœuvres et de nouvelles armes suivie de l'avènement de l'artillerie face au retour de l'infanterie de choc. Ainsi, il s'agira de comprendre les évolutions des armures, des bombardes et autres bouches à feu comme des armes du fantassins dans des combats bien différents de ceux du Moyen Age mais proches des épopées de l'Antiquité. Le feu met fin au choc avant que celui-ci ne soit rénové. C'est surtout le rôle du chef, du capitaine et du tacticien qui renaît sur les champs de bataille au travers des figures illustres comme Jeanne d'Arc, François Ier ou Du Gesclin. Le commandant de la troupe n'est plus seulement un exemple de bravoure, il pense la guerre, il innove dans ses modes d'action, cherche à surprendre l'adversaire et fait émerger de grands principes pérennes. En bref, une exposition à ne pas manquer et dont les détails sont disponibles sur le lien http://www.musee-armee.fr/programmation/expositions/detail/chevaliers-et-bombardes-dazincourt-a-marignan-1415-1515.html.
Bonne visite...

mercredi 2 septembre 2015

A lire ou à relire : Napoléon, chef de guerre, Jean Tulard.

 
Cette réédition 2015 de l'ouvrage de Jean Tulard, sur celui qu'il qualifie d'un des plus grands capitaines de l'histoire, permet d'aborder Napoléon selon son côté "guerrier" considérant que "le militaire l'emporte toujours en prestige sur le civil, même si finalement celui-ci a le dernier mot". L'auteur divise son étude selon des domaines touchant à la préparation de la guerre, à sa conduite et, après les victoires, aux défaites et à leurs raisons. Des annexes complémentaires permettent au lecteur de rentrer dans le détail des batailles, des spécificités dans l'emploi des différentes armes ou des subtilités des modes d'action de l'Empereur.