Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

vendredi 29 juillet 2016

Histoire de la première armée française, hommage au maréchal De Lattre de Tassigny. (1/3)


Après une pause estivale, votre blog reprend son activité et vous propose un article sur l'épopée, souvent méconnue (et bien peu évoquée), de la Première Armée française conduite par le maréchal De Lattre de Tassigny en 1944 et 1945. En effet, à quelques jours du 72ème anniversaire du débarquement de Provence, je souhaitais revenir sur l'action des unités françaises (et américaines) engagées sur ce second front, troupes qui ont libéré une grande partie de la France, des côtes varoises jusqu'à l'Alsace en passant par le Roussillon, la Bourgogne, les Alpes et le Jura et ce, avant d'entrer en Allemagne.
Dans son ouvrage de 1949 "Histoire de la première armée française, Rhin et Danube", le maréchal De Lattre met d'ailleurs bien en exergue ce nécessaire témoignage, à la fois pour faire connaître (et développer ce que nous appelons maintenant la résilience) et pour rendre hommage au sacrifice, comme au courage, de ces soldats de la France Libre : "Si la France en avait été mieux informée, sans doute aurait-elle aujourd'hui un sens plus vif de sa victoire et une plus grande confiance que celle-ci lui a ouvert. Elle aurait aussi, je le crois, un plus juste respect pour son Armée et plus de foi en sa jeunesse qui prouvèrent l'une et l'autre de façon magnifique la permanence de nos vertus nationales (...) Aussi est-ce à mes soldats que j'ai tenu à dédier ce récit, avec l'ardent désir qu'ils y trouvent une preuve de l'affection de leur ancien chef, le témoignage de son admiration pour leur vaillance et une image point trop imparfaite de leurs exploits."

jeudi 7 juillet 2016

Forces terrestres britanniques en Irak : le rapport Chilcot.


Sir Chilcot, parlementaire de sa gracieuse majesté, a enfin rendu hier son rapport d'enquête sur l'intervention britannique en Irak en 2003, aux côtés des Etats-Unis. Très critique sur les choix stratégiques des dirigeants nationaux du moment, ce rapport très long, disponible sur le site http://www.iraqinquiry.org.uk/, met, en avant, au milieu des nombreuses auditions et autres dossiers déclassifiés, de riches enseignements tactico-opérationnels. Aussi, notre propos ne sera pas de rentrer dans les diverses polémiques ou de commenter les décisions politiques et internationales prises par les responsables de Grande Bretagne, en charge des affaires de leur pays à l'époque, mais uniquement de mettre en relief le retour d'expérience militaire concernant les opérations conduites au sol.

vendredi 1 juillet 2016

Il y a 100 ans commençait la bataille de la Somme.


En cet anniversaire du début de la bataille de la Somme, combat le plus meurtrier de l'histoire britannique, je vous propose la réédition d'un article que j'avais publié il y a 2 ans. De nombreuses commémorations ont lieu à compter d'aujourd'hui pour rendre hommage à nos frères d'armes d'outre manche sans oublier les dizaines de milliers de Français tombés sur ce champs de bataille.
Rien ne prédisposait la Somme, plus particulièrement une zone s'tendant de Bapaume à Chaulnes en passant par Albert, Bray sur Somme, Péronne et Rosière en Santerre, à devenir une bataille symbolique de la première guerre mondiale. Et pourtant, si en 1914, ce secteur ne devait être dans les plans de chaque belligérants qu'un simple axe de passage, il fera l'objet en 1916, puis en 1918 (offensives Ludendorff), de combats terriblement meurtriers mais aussi d'une réelle coopération opérative entre Britanniques et Français qui se battaient jusque là côte à côte sans réelle coordination.
Elle est également le symbole de la dimension mondiale de ce conflit puisque des soldats français, allemands, britanniques, canadiens, australiens, néo-zélandais, sud-africains, indiens ou africains s'y battront sans compter les travailleurs chinois, indochinois ou malgaches.