Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

samedi 26 novembre 2016

Conflit russo-ukrainien ou le retour de l’artillerie.


A l’heure ou l’armée française déploie des canons ou mortiers sur de nombreux théâtres d’opérations, et alors que l’on a commémoré, l’année dernière, le 20ème anniversaire de l’engagement des canons AUF1 français du 40ème RA sur le Mont Igman pour mettre fin au siège de Sarajevo,  les combats dans le Donbass (2014-2015) mettent en lumière de nombreux enseignements opérationnels. En effet,  les « séparatistes russes » ont fait preuve d’une grande efficacité dans l’emploi de capacités blindés et surtout artillerie pour prendre l’ascendant sur les forces ukrainiennes.
Ces engagements de haute intensité se sont concentrés entre mai 2014 au moment de l’offensive lancée par Kiev pour rétablir la souveraineté de ce territoire à l’est de l’Ukraine suivi d’une contre-attaque russe à l’été et ce, jusqu'en septembre 2015, date à laquelle un statu quo s’est mis en place.

dimanche 6 novembre 2016

Les premières semaines de la guerre de Corée : les enseignements tactiques d'un conflit conventionnel. Fin


Comme nous l'avons vu sous le regard de Robert Leckie, les premières semaines, voire même les premiers mois du conflit coréen sont d'une grande richesse en termes d'enseignements tactiques. Ainsi, après les difficiles manœuvres de freinage engagées après l'offensive nord-coréenne, les troupes américaines ont permis aux divisions ROK de se réorganiser au sein de la très fragile poche de Pusan. Face au rideau US de plus en plus dense sur cette ligne de défense, les troupes de Pyong Yang se sont épuisées et ont vu leur capacité de combat largement réduite. Mac Arthur décide alors de planifier une opération amphibie d'envergure dans la région d'Inchon considérant, comme il le dit lui-même : "l'histoire militaire démontre que neuf fois sur dix les armées sont détruites quand leurs lignes de ravitaillement sont coupées. Toutes les munitions de l'ennemi, comme tout son matériel, passent par Séoul."